*2011 Création du Blog. From Paris, France. Par Morgane BRAVO *Avocat de formation, expérience Diplomatique... 2002 en France : Candidate (titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16e arrondissement (Sud)*

samedi 28 mai 2011

*Déclaration conjointe G8/Afrique...*

Déclaration conjointe G8/Afrique

DES VALEURS COMMUNES ET DES RESPONSABILITÉS PARTAGÉES
Sommet du G8 de Deauville -- 26-27 mai 2011

1. Le G8 et l'Afrique du Sud, l'Algérie, l'Égypte, l'Éthiopie, le Nigéria et le Sénégal, ainsi que la Commission de l'Union africaine, soulignent l'importance d'un partenariat renforcé entre le G8 et l'Afrique. L'Afrique est en marche et devient un nouveau pôle de la croissance mondiale, en dépit des difficultés restant à surmonter, notamment dans les pays les moins avancés. Le G8 et l'Afrique travaillent conjointement dans cette période cruciale de changement.
2. Pour atteindre nos objectifs, nous sommes déterminés à continuer de promouvoir ensemble nos valeurs communes, à savoir la paix, les droits de l'Homme, la gouvernance démocratique et le développement durable ; et nous continuerons d'assumer nos responsabilités respectives et partagées à cet égard, dans un esprit de transparence mutuelle.
* * *
Paix, sécurité et gouvernance
3. Nous saluons les progrès qui ont été accomplis dans l'ensemble en termes de stabilité et de démocratie sur le continent. Plusieurs conflits armés de longue durée ont pris fin et les processus démocratiques deviennent la norme et non plus l'exception. Néanmoins, des questions demeurent qu'il nous faut traiter, en particulier le respect des résultats d'élections libres et équitables et de l'état de droit, les aspirations des peuples à une plus grande ouverture démocratique, et le règlement des conflits persistants. Les menaces planétaires actuelles telles que le terrorisme, la traite d'êtres humains et le trafic d'armes et de stupéfiants, la criminalité organisée et la piraterie, requièrent un renforcement des initiatives nationales et régionales en Afrique, avec le soutien de la communauté internationale, ainsi qu'une coopération mondiale accrue.
4. Nous nous félicitons du soutien indéfectible que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union africaine et les Nations Unies ont apporté à la volonté libre et souveraine du peuple ivoirien. Nous sommes profondément préoccupés par la situation humanitaire et socio-économique en Côte d'Ivoire. À cet égard, nous appelons l'ensemble de la communauté internationale à fournir l'aide nécessaire pour alléger de toute urgence le fardeau des réfugiés et des personnes déplacées dans le pays et à soutenir le Président Alassane Ouattara et son gouvernement, pour leur permettre de restaurer de façon durable la paix, la sécurité et la stabilité, et de favoriser la relance économique dans tout le pays. Nous encourageons également les autorités ivoiriennes à déployer tous leurs efforts pour prendre les mesures nécessaires au traitement des questions de justice, de paix et de réconciliation pour l'ensemble du peuple ivoirien, et à mettre en œuvre toutes les mesures non encore appliquées de l'accord politique de Ouagadougou, notamment celles liées au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration des anciens combattants.
5. Nous saluons le travail accompli par le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l'Union africaine pour le Soudan, avec les parties soudanaises. Tout en félicitant les parties à l'Accord de paix global (APG) ainsi que le peuple du Soudan pour l'issue positive du référendum de 2011, nous condamnons l'escalade récente de la violence à Abyei. Nous appelons toutes les parties à ordonner le retrait de toutes les forces non autorisées de la zone, à respecter leurs engagements antérieurs, et nous les appelons à trouver des accords sur toutes les questions pendantes de l'APG, notamment celles concernant le statut de la région d'Abyei, le pétrole et la dette. Nous appelons instamment les parties prenantes à conclure rapidement les négociations sur les dispositions d'après-référendum entre le Soudan et le Sud-Soudan indépendant, dans un contexte de bonnes relations de voisinage et de viabilité économique mutuelle des deux États. Nous sommes préoccupés par la violence et l'insécurité persistantes au Darfour et appelons toutes les parties concernées à s'efforcer de trouver rapidement une solution dans le cadre du processus de Doha, sous les auspices du médiateur en chef adjoint et du gouvernement du Qatar. Nous sommes favorables à la poursuite de la coopération et des efforts conjoints du G8 et des pays africains à ces fins, notamment à travers le Forum consultatif sur le Soudan.
6. Nous appelons instamment le gouvernement fédéral de transition de la Somalie (GFT) à élargir et à consolider le processus de réconciliation et à travailler avec la communauté internationale pour trouver un accord sur la marche à suivre concernant, notamment, les modalités de finalisation de la transition et les prochaines actions prioritaires, telles que la mise en place d'un processus constitutionnel après l'expiration, en août 2011, du mandat des institutions fédérales de transition. Nous appelons toutes les parties prenantes à soutenir un processus inclusif dirigé par la Somalie, comme moyen de règlement du conflit. Nous nous félicitons de l'action menée par l'Union africaine et sa mission AMISOM, et nous apportons notre appui total à la mission et aux efforts du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Somalie. Nous sommes déterminés à rester engagés de manière constructive sur la question de la Somalie, et à soutenir les efforts internationaux visant à instaurer un environnement pacifique et sûr, dans lequel les droits de l'homme et les institutions démocratiques peuvent se développer à tous les niveaux.
7. Nous saluons la déclaration politique et le plan d'action adoptés le 10 mai lors de la réunion ministérielle du G8 sur le trafic transatlantique de cocaïne, dont l'objectif est de renforcer la coopération internationale et régionale dans la lutte contre le trafic de stupéfiants des deux côtés de l'Atlantique.
8. Nous réaffirmons notre détermination à lutter contre toutes les formes de terrorisme et à agir sur les facteurs qui le favorisent, dans le respect du droit international, notamment les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et les conventions internationales pertinentes. Nous encourageons la mise en place de stratégies régionales qui tiennent compte de toutes les dimensions de cette menace transnationale. Nous sommes disposés à aider les pays affectés par ce fléau à renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme et les groupes terroristes.
9. Nous sommes particulièrement préoccupés par la grave menace que constitue la piraterie, notamment celle émanant de Somalie. Nous sommes déterminés à continuer d'agir résolument contre cette menace, grâce à une réponse coordonnée en mer et à la prise en compte des besoins de renforcement des capacités régionales à long terme, notamment dans le cadre du Groupe de contact sur la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, ainsi qu'à travers la stratégie globale visant à traiter les causes structurelles de la piraterie et à renforcer les capacités somaliennes. Parallèlement, nous reconnaissons qu'un soutien accru est requis pour assurer l'efficacité des poursuites judiciaires et de l'application des peines. Nous saluons l'adoption de la résolution 1976 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui constitue une avancée significative dans la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes.
10. Nous nous félicitons des efforts réalisés par l'Union africaine et les communautés économiques régionales pour renforcer l'Architecture africaine de Paix et de Sécurité (AAPS), notamment la Force africaine en attente, et nous saluons le succès de la mise en œuvre du plan d'action du G8 adopté lors du Sommet de Sea Island en 2004 pour renforcer les capacités africaines de maintien de la paix. Nous rappelons la nécessité de renforcer encore l'AAPS dans un esprit de responsabilité mutuelle et nous reconnaissons les progrès accomplis, avec la récente évaluation de l'AAPS et l'adoption des principaux éléments de sa feuille de route. Nous soulignons qu'il est essentiel d'améliorer la coordination entre toutes les parties prenantes dans le domaine de l'aide et de promouvoir l'appropriation par les Africains, afin d'assurer l'efficacité maximale et dans la durée des initiatives de paix et de sécurité sur le continent africain.
11. Le respect des droits de l'Homme, de l'état de droit et de la gouvernance démocratique, ainsi que de l'égalité entre hommes et femmes, revêt une importance primordiale pour le développement durable, la stabilité et la démocratie. Nous saluons la décision de l'Union africaine d'accélérer la ratification des instruments africains en matière de gouvernance et de droits de l'Homme, notamment la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Nous renouvelons notre soutien à l'Architecture africaine de gouvernance, notamment au Mécanisme africain d'Évaluation par les Pairs (MAEP), et nous encourageons la poursuite de l'application des recommandations des programmes d'action nationaux du MAEP. Nous encourageons également la ratification et la mise en œuvre complète de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples, et de son Protocole relatif aux droits de la femme en Afrique.
12. Nous soutenons sans réserve les actions menées par l'Union africaine et les organisations régionales africaines pour lutter contre les changements de régime non constitutionnels. Nous encourageons la poursuite des efforts réalisés pour garantir l'état de droit et le respect des droits de l'Homme et pour lutter contre l'impunité. Nous accueillons avec une grande satisfaction les initiatives prises par plusieurs pays africains pour mettre en place des mécanismes de justice transitionnelle afin de traiter les cas de violation des droits de l'Homme. Ces actions doivent se poursuivre.

Développement économique et environnement
13. L'Afrique attire de plus en plus les investissements étrangers et voit son secteur privé se développer. Aujourd'hui, l'objectif est de s'appuyer sur la dynamique positive de l'économie africaine pour atteindre une croissance plus inclusive, partagée et durable, permettant de créer des emplois, d'assurer la sécurité humaine, et d'offrir des opportunités à tout un chacun, en particulier à la jeune génération. Nous devons intensifier notre action en faveur des moteurs de la croissance économique, notamment le développement du capital humain, l'intégration commerciale régionale et mondiale, l'environnement des affaires, la mobilisation des ressources nationales, et l'amélioration de l'accès aux infrastructures et aux services qui y sont liés, notamment dans les domaines de l'énergie, des transports, et des technologies de l'information et de la communication. À cet égard, nous nous félicitons des conclusions de la 16ème réunion du Forum pour le Partenariat avec l'Afrique, qui s'est tenue le 21 avril 2011 à Paris.
14. Au-delà de l'aide publique au développement (APD) traditionnelle, les pays africains doivent attirer plus d'investissements nationaux et d'investissements directs étrangers pour financer leur croissance économique, tout en préservant la viabilité de la dette. Les efforts conjoints destinés à améliorer le cadre réglementaire et l'environnement des affaires, et à lutter contre la corruption, ont besoin d'être renforcés. À cette fin, nous mettrons en place, au sein du Forum pour le Partenariat avec l'Afrique, un dialogue impliquant les entreprises, afin d'accroître la dynamique existante et de contribuer à lever les obstacles à la réforme de l'environnement des affaires. Nous encourageons tous les acteurs concernés à réaliser des investissements responsables, et nous appelons les entreprises à améliorer leur responsabilité sociale.
15. L'intégration régionale est essentielle pour renforcer la croissance et la stabilité en Afrique. Des stratégies ambitieuses ont été adoptées, mais leur mise en œuvre progresse de façon lente et inégale. Par ailleurs, les économies africaines ne sont pas suffisamment intégrées dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. Nous soutenons une approche ambitieuse pour les initiatives d'intégration régionale et les zones de libre-échange en Afrique, qui sont autant d'éléments constitutifs d'une plus large intégration à venir. Nous saluons la proposition de consacrer le prochain Sommet de l'Union africaine en janvier 2012 à la promotion du commerce intra-africain, afin de favoriser une meilleure intégration régionale et continentale. Nous continuerons d'apporter notre soutien à l'Union africaine et aux communautés économiques régionales en vue de la mise en œuvre complète de leurs plans d'action, notamment le Programme minimum d'Intégration (PMI) de l'Union africaine. Nous encourageons les communautés économiques régionales à assurer une meilleure coordination entre elles et avec l'Union africaine. Nous entendons soutenir les actions destinées à améliorer l'efficacité des principaux couloirs commerciaux, notamment ceux qui sont cruciaux pour favoriser les échanges commerciaux dans les pays africains enclavés, et plus particulièrement la mise en œuvre des plans d'actions spécifiques élaborés par les communautés économiques régionales. Nous encourageons également les réformes nécessaires pour développer les échanges commerciaux régionaux et améliorer les infrastructures. Compte tenu du défi particulier que doit relever le continent, nous appelons la communauté internationale, et notamment à travers les banques multilatérales de développement, à agir de manière concertée en donnant la priorité à l'Afrique dans le cadre du financement des projets d'infrastructures.
16. L'intégration régionale de l'Afrique est par ailleurs essentielle pour assurer l'intégration effective du continent dans les marchés mondiaux. Nous réaffirmons notre engagement en faveur du processus de libéralisation du commerce et d'édiction de règles pour renforcer le système multilatéral, et nous sommes prêts à étudier toutes les options de négociation pour mener le cycle de Doha à terme y compris au regard des priorités des pays les moins avancés (PMA) en accord avec le mandat de Doha.
17. L'amélioration de la mobilisation des ressources nationales est cruciale pour assurer un développement durable, renforcer la résilience de la croissance et réduire la dépendance à l'égard de l'aide. L'amélioration des systèmes administratifs et des politiques fiscales dans les pays en développement contribuera à la constitution d'une base fiscale durable permettant de financer les programmes de développement déterminés au plan national.
18. La transparence des paiements et de la collecte des recettes associée aux ressources extractives, et une gouvernance financière saine dans la gestion de ces recettes, sont essentielles pour tirer pleinement profit des ressources nationales et assurer la fourniture de biens et de services publics aux citoyens. Plus largement, des systèmes de finances publiques transparents, équitables et opérationnels sont un élément déterminant pour lutter contre la pauvreté et assurer un développement durable et autonome. Une bonne gouvernance financière, à la fois en termes de recettes et de dépenses, est une condition nécessaire pour y parvenir. Par conséquent, nous soulignons combien il est important de continuer à appuyer le Plan d'action du G8 pour la bonne gestion des finances publiques en Afrique adopté en 2007, et nous saluons les efforts conduits actuellement par l'Afrique en faveur d'une bonne gouvernance financière.
19. Nous continuerons tous de soutenir la transparence dans d'autres domaines, notamment la mise en œuvre complète de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE). Nous appelons tous les pays, notamment les pays riches en ressources, et les entreprises extractives à adhérer cette initiative ou à la soutenir. Nous nous félicitons également des efforts complémentaires déployés pour améliorer la transparence concernant les recettes, et nous nous engageons à mettre en place des lois et règlements sur la transparence, ou à promouvoir des normes à caractère volontaire, qui instaurent une obligation ou une incitation pour les entreprises pétrolières, gazières et minières de rendre compte des paiements effectués au profit de chaque État. Nous encourageons la mise en œuvre complète des initiatives internationales et régionales destinées à lutter contre l'exploitation et le commerce illicites des ressources naturelles en Afrique, comme le Programme d'action de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs adopté à Lusaka en décembre 2010. Une approche globale et internationale est nécessaire pour agir contre l'exploitation et le commerce illicites des ressources minérales et promouvoir une gestion saine des ressources naturelles, y compris la protection des forêts.
20. Le G8 continuera à soutenir le renforcement des capacités et la coopération technique dans les domaines de la gouvernance macroéconomique, de la fiscalité nationale, de la gestion des finances publiques, et des négociations de concessions et de contrats.
21. L'accès limité à l'énergie, que ce soit l'électricité ou les combustibles utilisés pour la cuisson, reste très préoccupant. Il s'agit d'un obstacle majeur au développement économique et à la lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, l'utilisation courante de combustibles de cuisson traditionnels a un impact sanitaire et environnemental très négatif. Par conséquent, nous rappelons la nécessité d'assurer un accès à des services énergétiques durables, en mettant tout particulièrement l'accent sur les énergies renouvelables. Le G8 continuera à soutenir des projets d'accès à l'énergie, centralisés et décentralisés, en particulier les projets ayant une dimension régionale et axés sur le développement durable, ainsi que les initiatives en matière de commerce transfrontalier et de renforcement des capacités dans le domaine de l'énergie. Le Plan d'action de l'Union africaine et du NEPAD et le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA) constituent des cadres appropriés pour mobiliser les investissements directs étrangers. Nous rappelons que des réformes institutionnelles et réglementaires sont nécessaires pour attirer davantage d'investissements, en particulier privés.
22. Nous considérons qu'il est primordial que l'utilisation des ressources en eau des grands fleuves tienne compte des intérêts des pays en amont et en aval, afin de parvenir à des accords en vue d'un développement commun.
23. L'agriculture africaine peut être un moteur essentiel d'une croissance et d'un développement économiques durables et généralisés. La hausse durable de la productivité et de la production agricoles offre de vastes possibilités pour attirer les investissements du secteur privé et mobiliser des sources de capitaux privés, créer des emplois, augmenter les revenus des exploitants agricoles et stimuler la croissance solidaire dans l'Afrique rurale. Elles contribuent à l'amélioration de la sécurité alimentaire et sont des facteurs déterminants pour neutraliser la volatilité des prix. Nous prenons l'engagement d'améliorer la sécurité alimentaire en Afrique en renforçant la coopération entre le G8 et l'Afrique par le biais de l'Initiative de L'Aquila sur la sécurité alimentaire et du Programme intégré pour le Développement de l'Agriculture en Afrique (CAADP).

Suivi mutuel des engagements
24. Dans un esprit de responsabilité mutuelle, nous sommes déterminés à tenir nos engagements et à suivre leur mise en œuvre, afin d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d'ici 2015, de renforcer la croissance économique et la création d'emplois, et de relever les défis mondiaux.
25. Nous accueillons avec satisfaction le processus engagé pour assurer le suivi mutuel de nos engagements, et le rapport du G8 pour 2011 sur le suivi de ses engagements en matière de santé et de sécurité alimentaire, ainsi que le premier rapport de l'Union africaine et du NEPAD sur le partenariat du G8 avec l'Afrique. Nous reconnaissons la nécessité de poursuivre nos efforts pour améliorer le processus de suivi mutuel des engagements.
26. Nous encourageons le suivi mutuel des engagements et la transparence dans l'utilisation des ressources nationales et extérieures pour le développement, et nous appelons la société civile et les acteurs du secteur privé à favoriser la transparence à tous les niveaux. Les mécanismes de suivi des engagements doivent permettre l'évaluation des performances et comporter des incitations adéquates pour encourager le respect des engagements. Nous appelons tous les donateurs et les partenaires africains à fournir des informations transparentes et complètes sur les flux d'aide et à participer aux efforts multilatéraux en faveur de la transparence. Nous saluons la détermination du Japon, qui a organisé la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) à Dakar les 1er et 2 mai, en dépit des difficultés occasionnées par la récente catastrophe.
27. Dans la perspective du 4ème Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide qui doit se tenir d'ici la fin de l'année à Pusan en Corée du Sud, nous nous félicitons des efforts déployés pour mettre en œuvre la Déclaration de Paris et le Programme d'action d'Accra. Des défis importants subsistent, tels que l'implication de nouveaux acteurs, notamment les nouveaux donateurs et le secteur privé, dans le cadre international de développement, le renforcement de l'impact de l'aide, la limitation de la fragmentation de l'aide grâce à une meilleure division du travail, le renforcement des capacités institutionnelles et l'amélioration du suivi des engagements et de la transparence. Nous appelons à accorder une attention accrue à l'impact et aux résultats de l'aide et des politiques de développement.
28. Compte tenu des défis qu'il nous reste à relever, nous soulignons combien il est urgent de mobiliser un large éventail de ressources pour le développement et les biens publics mondiaux. L'APD est un élément-clé pour les pays en développement d'Afrique, notamment pour les pays les moins avancés et les États fragiles. Nous réaffirmons nos engagements, notamment en matière d'APD et d'amélioration de l'efficacité de l'aide. En synergie avec d'autres sources de financement, l'APD sert également de catalyseur pour les principales politiques de développement et pour la mobilisation des investissements privés en faveur de la croissance économique. Nous insistons sur la nécessité d'une approche du développement plus large que l'aide et de mobiliser d'autres ressources, comme le souligne le Consensus de Monterrey, notamment les ressources nationales, les financements innovants, les transferts des migrants, et les instruments de marchés utilisés par les banques de développement et les flux privés.
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29. Les défis qui nous attendent sont considérables, mais notre volonté commune de les relever est tout aussi grande. Nous agirons dans un esprit de partenariat, avec l'objectif de libérer le potentiel de développement d'un milliard d'Africains.

Site de la Présidence Française des G20 et G8 : www.g20-g8.com

Bien à vous,
Morgane BRAVO

vendredi 20 mai 2011

*Ouverture de la conférence sur le renforcement de la dimension sociale de la mondialisation...*

Dans le cadre de la Présidence française du G20, le président Nicolas Sarkozy prononcera, lundi 23 mai 2011 à 9h30, le discours d'ouverture de la conférence de haut niveau consacrée au renforcement de la cohérence de l'action internationale des États et des organisations, afin d'améliorer la dimension sociale de la mondialisation. Il sera accompagné de Mme Christine LAGARDE, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, de M. Xavier BERTRAND, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, et de M. Laurent WAUQUIEZ, ministre auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes.
Les ministres du travail ou secrétaires d'État du G20, les directeurs généraux d'organisations internationales, le commissaire européen chargé de l'emploi et des affaires sociales, et les dirigeants des organisations internationales des partenaires sociaux assisteront à cette conférence qui se déroulera au Centre de Conférence Ministériel (27 rue de la Convention -- Paris 15ème).

*Conférence de Presse du Président de la République M. Nicolas Sarkozy : G20-G8...*

 

Les membres du G20 

http://www.g20-g8.com/g8-g20/g20/francais/qu-est-ce-que-le-g20-/les-membres-du-g20/les-membres-du-g20.32.html 

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L’OCDE et le G20

 Restructurer le système monétaire international, rééquilibrer l’économie mondiale et juguler les prix des matières premières sont des objectifs que les pays du G20 doivent s’efforcer d’atteindre sous la présidence de la France en 2011.

L’OCDE joue un rôle essentiel en fournissant au G20 des analyses, de données et des recommandations sur les politiques à mener. 

http://www.oecd.org/document/56/0,3746,fr_2649_201185_43760632_1_1_1_1,00.html 

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*Dimension sociale de la Mondialisation...*

*Le Mexique présidera le sommet du G-20 en 2012...*
http://www.g20-g8.com/g8-g20/g20/francais/qu-est-ce-que-le-g20-/les-membres-du-g20/mexique.123.html 

 

Bien à vous,

Morgane BRAVO

*La reprise est en cours au Mexique mais des réformes sont nécessaires dans les domaines de la fiscalité, de la politique de l’emploi, de la concurrence, et de l’éducation...*


Une solide reprise s’est engagée au Mexique après la récession mondiale, alimentée au départ par une forte poussée des exportations et, plus récemment, par un redressement de la consommation et de l’investissement privés, selon un nouveau rapport de l’OCDE.


L’Étude économique de l’OCDE sur le Mexique montre qu’après un net rebond à la hausse de 5.5 % en 2010 au lendemain de la récession, la croissance du PIB, qui avait marqué, devrait se ralentir pour retrouver un rythme plus durable de près de 4.4 % cette année et d’environ 3.8 % en 2012. Compte tenu des bas niveaux d’inflation, la Banque centrale peut soutenir la reprise en attendant au moins jusqu’au milieu de 2011 pour relever les taux d’intérêt.


Mais les inégalités restent grandes et le potentiel de croissance à long terme du pays doit être renforcé, ajoute le rapport. Il faut que le Mexique améliore sa résistance aux chocs futurs et fasse en sorte que les niveaux de vie se rapprochent davantage de la moyenne de l’OCDE. Pour relever ces défis, il sera essentiel d’approfondir les réformes structurelles de façon à réduire l’instabilité de la production économique, à accroître la concurrence, notamment dans les secteurs des services, et à remédier aux déficiences du système d’enseignement. Un étoffement des recettes fiscales relativement faibles du Mexique donnera au pays les moyens de financer durablement les investissements indispensables dans les infrastructures, l’éducation et les politique sociales. Les finances publiques seront ainsi également moins tributaires de recettes pétrolières volatiles.


« Le Mexique a engagé d’importantes réformes pour renforcer la concurrence et les recettes publiques », a souligné le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría. « Il faut maintenant exploiter cette dynamique pour faire avancer les réformes dans des domaines critiques, comme l’éducation, la fiscalité et le marché du travail, qui aideront le pays à tirer pleinement parti de son potentiel. »


Même en tenant compte des recettes pétrolières, le Mexique a le plus faible rapport des recettes fiscales au PIB de tous les pays de l’OCDE et d’une grande partie des pays d’Amérique latine. L’élargissement de la base d’imposition au moyen du retrait de certains des exemptions et des régimes spéciaux les plus générateurs de distorsions accroîtrait les recettes et faciliterait l’administration du système. Dans le régime de TVA, les exonérations et les taux zéro bénéficient dans une large mesure aux ménages à revenu élevé. Le recours à des transferts monétaires ciblés serait beaucoup plus efficace pour réduire la pauvreté, indique le rapport. La même observation vaut pour les importantes subventions énergétiques, qui ont représenté 1½ pour cent environ du PIB en moyenne chaque année sur la période 2005 09. Les autorités ont accru régulièrement les prix du gazole et de l’essence ces derniers mois, mais elles devraient accélérer ce processus de façon à réduire les subventions inefficaces, qui ont aussi un effet négatif pour l’environnement.


« Le Mexique a des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre », a fait remarquer M. Gurría. « Le pays doit s’employer avec détermination à éliminer ses subventions énergétiques et à trouver de meilleurs moyens de protéger les pauvres. »

L’étude juge également souhaitables des améliorations continues dans le domaine du respect de la réglementation fiscale et de la lutte contre l’importante activité économique informelle. Elle recommande de réduire les coûts et de renforcer les avantages de l’appartenance à l’économie formelle pour les entreprises et les travailleurs. Entre autres incitations devrait figurer l’accès à des services publics de meilleure qualité, comme une assurance-maladie plus intégrée. Une plus grande partie des charges sociales pesant sur les travailleurs devrait être consacrée aux retraites, plutôt qu’aux allocations au logement ou aux structures d’accueil des enfants. Ces services ne sont souvent pas accessibles aux travailleurs pauvres ou des zones rurales, qui n’en doivent pas moins contribuer à leur financement, ce qui réduit les incitations à participer à l’économie formelle. Il vaudrait mieux les financer par le biais de l’impôt, indique le rapport. Ce dernier ajoute que l’adoption du projet de réforme du droit du travail, actuellement examiné au Congrès, serait également utile. L’introduction de périodes probatoires et de formation faciliterait l’accès des travailleurs jeunes et inexpérimentés à un emploi dans l’économie formelle.


Une famille mexicaine moyenne consacrant près d’un tiers de son budget à des produits venant de marchés monopolistiques ou très oligopolistiques, il est avancé dans le rapport de l’OCDE que la concurrence doit être renforcée dans plusieurs secteurs. Cela obligerait les entreprises à diminuer les prix, à accroître leur efficacité et à encourager l’innovation. Sont examinées notamment dans le rapport les possibilités de renforcement de la concurrence dans le transport aérien, les services régionaux d’autobus, la banque de détail, les produits pharmaceutiques et les télécommunications. La réforme récente du droit de la concurrence y est saluée, car elle contribue à l’application des règlements sur les ententes.


« L’approbation de la réforme de la politique de la concurrence est une avancée majeure pour le Mexique » a estimé M. Gurría. « Il sera ainsi beaucoup plus facile de déceler les ententes et d’imposer des sanctions suffisamment sévères pour décourager les comportements anticoncurrentiels, ce qui devrait être favorable aux consommateurs et améliorer l’aptitude du Mexique à accroître les niveaux de vie de sa population ».

Grâce au renforcement de la concurrence et à un élargissement des possibilités d’entrée sur le marché, le Mexique pourra également se doter d'un secteur des services aux consommateurs plus solide et plus moderne, où l’activité est généralement plus stable que dans le secteur des services liés à l’industrie manufacturière et des services connexes. La capacité de résistance aux chocs de l’économie s’en trouvera ainsi améliorée.


La réforme de l’éducation est également nécessaire. La qualité de l’enseignement pourrait être encore accrue par l’application de critères de performance plus stricts, une meilleure formation des enseignants, une plus grande professionnalisation du recrutement et de la gestion des établissements scolaires et une évaluation objective et récurrente de tous ces aspects.


Les journalistes peuvent obtenir un exemplaire de l’Étude économique du Mexique sur le site protégé par un mot de passe ou auprès de la Division des médias de l’OCDE (tél. + 33 1 45 24 97 00).


Il est possible d’accéder gratuitement à une Synthèse de l’Étude en format pdf (en anglais, français et espagnol) sur le site Internet de l’OCDE. Vous êtes invités à inclure le lien Internet ci-après dans les articles sur l’Étude : www.oecd.org/eco/etudes/mexique.
17/05/2011

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Dimension sociale de la Mondialisation...*

La mondialisation est un terme qui revêt différents sens. Ce processus d'intégration a commencé depuis la seconde moitié du 19ème siècle, si ce n'est avant. Cependant, c'est au cours des dernières années que la mondialisation a pris de l'ampleur, sous l'impulsion des avancées technologiques, de nouveaux rapports économiques et des politiques menées par un large éventail d'intervenants publics et privés au niveau national et international. Ce phénomène a notamment conduit à une division accrue du travail de par le monde.


La mondialisation a apporté des bienfaits considérables à de nombreuses personnes dans le monde. Cependant, faute d'un système efficace de gouvernance mondiale, le modèle actuel entraîne des résultats déséquilibrés et ne mènera probablement pas à un développement mondial durable. Les avantages de la mondialisation ne sont pas partagés de manière équitable entre tous les pays et toutes les populations.


Tous ces éléments n'ont pas échappé à la Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation (CMDSM) dans son rapport final publié le 24 février 2004 (Une mondialisation juste: créer des opportunités pour tous).


La CMDSM souligne également combien il est essentiel de donner une forte dimension sociale à l'intégration régionale pour en faire un véritable tremplin vers une dimension sociale plus marquée de la mondialisation.


L'Union européenne (UE) poursuit depuis longtemps des politiques s'efforçant d'allier réussites économiques et progrès social. En l'an 2000 notamment, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE, réunis à Lisbonne, ont convenu d'une stratégie intégrée de réforme, prévoyant la création d'emplois plus nombreux et de meilleure qualité ainsi qu'une plus grande cohésion sociale. En promouvant des politiques qui se renforcent mutuellement, ils entendent répondre à la nécessité d'assurer compétitivité, emploi, progrès social et viabilité de l'environnement.


L'UE doit veiller à ce que l'application de ses politiques intérieures et extérieures contribue à maximiser les avantages et à minimiser le coût de la mondialisation pour l'ensemble de la population, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières.


C'est dans ce contexte que la Commission a adopté le 18 mai 2004 la communication «La dimension sociale de la mondialisation: comment la politique de l'UE contribue à en étendre les avantages à tous». Cette communication passe rapidement en revue l'éventail actuel des actions communautaires de politique intérieure et extérieure pertinentes entreprises par l'Union européenne et propose certains changements.


Elle a été suivie par la communication adoptée le 24 mai 2006 sur la promotion du «travail décent pour tous» à l'échelle mondiale et par les communications du 11 décembre 2007 relatives au nouveau cycle de la stratégie de Lisbonne, mettant en exergue l'interaction entre les politiques intérieures et extérieures de l'UE en vue de tirer le meilleur parti de la mondialisation.


Dans une déclaration sur la globalisation adoptée le 14 décembre 2007, le Conseil européen affirme la volonté de l'UE d'en renforcer la dimension sociale et souligne que le travail décent constitue l'un des éléments de cette dimension.


Les problèmes liés à la mondialisation incluent un certain nombre de sujets pertinents pour la direction générale de l'emploi, des affaires sociales et de l'inclusion. Il s'agit, par exemple, du dialogue social, de la création d'emplois plus nombreux et de meilleure qualité, de la protection sociale, des droits des travailleurs, des restructurations, des migrations, de la responsabilité sociale des entreprises, etc. La DG accentue ses travaux de recherche et ses initiatives politiques dans ces domaines.

Commission européenne Emploi, affaires sociales et inclusion.


Liens utiles :

La dimension sociale de la mondialisation - comment la politique de l'UE contribue à en étendre les avantages à tous.

Organisation Internationale du Travail - une mondialisation juste.
http://www.ilo.org/fairglobalization/lang--fr/index.htm 
Déclarations du Directeur général
"Il ne saurait y avoir de mondialisation réussie sans 'localisation' réussie."

Bien à vous,
Morgane BRAVO

vendredi 6 mai 2011

*OECD Week, 24-26 May 2011 : "50e Anniversaire de l’OCDE" *

*« Des politiques meilleures pour une vie meilleure » : thème principal de la Semaine du 50e anniversaire de l’OCDE*


« Des politiques meilleures pour une vie meilleure » : thème principal de la Semaine du 50e anniversaire de l’OCDE


Le Forum du 50e anniversaire de l’OCDE et la Réunion du Conseil au niveau des ministres rassembleront dirigeants, responsables politiques et parties prenantes des pays de l’OCDE, ainsi que des économies émergentes afin d’analyser les nouvelles sources de croissance économique et d’emploi, la parité hommes-femmes, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et le développement mondial.

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*"Une politique de la langue française et de la Francophonie" par M. Albert SALON, ancien ambassadeur, Président du FFI-France et d’«Avenir de la langue française»*

La francophonie est diffuse : le français dans le monde et l’adhésion à des valeurs véhiculées par la langue, « humanisme intégral autour de la terre » (Senghor). La Francophonie, organisée dans l’Org. internationale (O.I.F.), est une communauté volontaire de 75 Etats et gouvernements.

I) Langue française dans la « globalization » :
 La francophonie diffuse et la Francophonie organisée affirment toutes deux dans la mondialisation une conception de l’homme et des relations internationales opposée tant à la « globalization » américaine qu’aux replis identitaires. Refus de la prépondérance du matérialisme et du « choc des civilisations ». Humanisme. Solidarité privilégiée et exemplaire. Chance de faire vivre la diversité linguistique et culturelle. Réponse à une attente, chance pour le monde et la France.
Chance non encore saisie, car l’idée d’une communauté francophone dérange.
Malgré les excellents discours pertinents du Président de la République française.
Car elle récuse une résignation dominante, et suppose que Sisyphe retrouve le courage de hisser son rocher, tant au Québec, en Wallonie, qu’en France.
La France laisse trop de ses activités créatrices passer à la langue et aux modes anglo-américaines. Elle tolère que l’UE traite en anglais avec les services publics français et exige une adaptation des législations linguistiques nationales au nom de l’idéologie ultra-libérale encore dominante malgré la grave crise venant de New York et de la City.
Elle laisse s’effriter sa politique d’aide-coopération, de solidarité privilégiée avec les membres de la Francophonie, et s’étioler son action culturelle extérieure.
La France doit se retrouver. S’éveiller. S’ouvrir à la chance qu’elle a de redevenir, avec tous les éléments épars de la « Francosphère », un moteur de l’humanisme dans le monde, dans une véritable politique de la Francophonie.
La France, « fille aînée de l’Eglise » puis « mère des révolutions », fondée non sur une ethnie mais sur une langue, est une sorte de « République universaliste », une « voix humaniste dans le monde », une politique étrangère.
La France doit se distinguer d’un « Occident » anglo-saxon hégémonique qui la nie et devient pour elle, comme l’U.E., trop étroit, dépassé, et dangereux.
Tout se tient : Recouvrement de  la souveraineté et lancement d’une grande  politique du français et de la Francophonie doivent être conduits de concert. La politique française doit « marcher sur ses deux jambes ».
II) Une politique linguistique française de souveraineté 
- La France doit réinstaller sa langue dans toutes les fonctions vitales de son activité nationale d’où elle disparaît (sciences, brevets, etc.).
- Ses langues régionales doivent pouvoir vivre là où elles sont spontanément demandées, en cohérence avec son appui à la diversité culturelle dans le monde. Avec deux garde-fous : ni langues officielles ni véhiculaires principales de l’enseignement obligatoire.
- Le plurilinguisme commence aussi par l’enseignement des langues étrangères dans les établissements scolaires et universitaires. Il faut sortir du « tout-à-l’anglais » réducteur. Ni Luc Chatel ni Valérie Pécresse, mais Claude Hagège : tout jeune Français scolarisé doit d’abord acquérir une solide maîtrise du français, puis apprendre dans le secondaire deux langues étrangères, en commençant par une autre que l’anglais.
Devant l’action de l’U.E. en faveur de l’anglais, le gouvernement doit :
- rappeler que l’Europe est diversité, d’abord linguistique et culturelle ; sa nature interdit qu’on lui impose une langue unique ;
- enjoindre à ses services publics de renvoyer à Bruxelles tous documents qui leur parviennent en anglais uniquement.
Enfin, il faut faire  vivre l’affirmation récente de la Francophonie dans la Constitution titre XIV, art. 87, symbole de la volonté de ne pas enfermer la France dans l’« UE » trop étroite. Une éventuelle « PESC »  ne saurait entraver le développement des relations des pays membres avec le grand large, comme avec les riverains de la Méditerranée.
Il s’agit de donner à la Francophonie un « contenu de Communauté » auquel l’appartenance à l’UE ne saurait faire obstacle : des préférences en matière de circulation de personnes, biens et services culturels, de propriété intellectuelle, et des formes adaptées de citoyenneté.
III) Solidarité culturelle et politique à développer entre pays et communautés de langue maternelle française :
Toute la francophonie maternelle est attaquée dans le monde entier par l’empire. Elle doit donc rassembler dans l'action toutes ses forces pour se redresser.
D'abord les forces de ses sociétés civiles.
Celles qui sont hors de France doivent être invitées à soutenir les tenants du maintien de la souveraineté de la France. Chez nous, le gouvernement doit,  poussé par nos associations apporter son appui à la souveraineté linguistique, culturelle, politique, du Québec. Et, aux Wallons et aux Bruxellois : l’assurance qu’en cas de sécession de la Flandre, la France respecterait, encouragerait, le choix - incombant à eux seuls - des relations à établir avec elle.
IV) Une politique française de « francosphère » : 
Les façades et domaines maritimes (12 millions de km2), l’existence des DOM-TOM et celle d’une francophonie présente sur tous les continents, rendent nécessaire que la France valorise son « grand large ».
La politique étrangère de la France doit recommencer à « marcher sur les deux jambes » : Europe (ouverte !...) , et grand large dont sa partie en français.
Tout en surmontant diverses peurs, dont celle qui associe Francophonie et ouverture des frontières à une immigration incontrôlée… Celle-ci est d’abord due  à la fois à la demande par nos entreprises de main d’œuvre d’où qu’elle vienne, à l’indulgence à l’égard des passeurs, et à l’inadaptation des contrôles « Schengen ». Les Sri-Lankais, Turcs, Chinois, Kurdes, Afghans, Ghanéennes…qui entrent nombreux ne viennent pas de pays membres de l’OIF !
Une politique d’immigration négociée, sans Bruxelles, mais avec nos partenaires de la Francophonie, permettrait, en fixant, sur une base de réciprocité ou contreparties, les conditions de libre circulation et d’établissement, de définir  les catégories d’immigrants admis en fonction de leurs pays d’origine, de leurs niveaux de qualification et de leur connaissance du français, ainsi que de nos propres capacités à les accueillir décemment. Politique volontariste et sélective qui conduit à remettre en cause l’espace Schengen.
La France devra alors, en concertation avec ses partenaires, donner un contenu au dialogue des cultures, à la solidarité et à la coopération pour le développement humain, économique et culturel, les membres les plus riches décidant d’augmenter le volume, la pertinence et l’efficacité de leur aide bilatérale et multilatérale au développement, tant au Sud qu’à l’Est.
Il faudra aussi, sans revenir à une conception de la Francophonie trop étroitement fondée sur la langue, corriger la dérive vers une « ONU bis ». Des pays admis ont bien moins de « titres de francophonie » et de liens avec le français que la Russie, voire la Grande Bretagne! A la différence de l’Hispanophonie, de la Lusophonie et…du Commonwealth, la Francophonie ne se réduit pas au cercle d’une métropole entourée de ses ex-colonies : moins de la moitié des membres de l’O.I.F. ont été administrés par la France. Il est flatteur que l’on souhaite entrer en Francophonie et non pas en sortir. Mais un équilibre reste à trouver : trop distendre les liens avec le français éloignerait des valeurs véhiculées.
Il faut, au-delà de ce  Cercle : une reprise forte de la diffusion à l’étranger par les centres culturels, écoles et filières universitaires et de recherche, Alliances françaises, missions religieuses et laïques, œuvres d’éducation et de soins…
V) Une politique de francophonie par l’O.I.F. :
- Renforcer dans  l’O.I.F. un véritable laboratoire d’idées et de recherches sur le fait francophone et la Francosphère ;
- conjuguer logique intergouvernementale et logique ONG, mobiliser les « sociétés civiles », d’abord au sein de la Maison de la Francophonie à Paris et de son annexe à ouvrir à Villers-Cotterêts ( vocation d’un haut lieu de la diversité linguistique et culturelle du monde) ;
- recentrer l’aide au développement  sur les pays francophones pauvres, sur l’éducation et la culture, la coopération interuniversitaire, sur la jeunesse et la justice, sur  l’envoi massif à l’Afrique de livres et tous supports en français;
- renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté : « citoyenneté francophone adaptée », visas et passeport francophones  avec de réels avantages négociés, « club francophone des grandes entreprises mondialisées » et renforcement du Forum francophone des Affaires, etc. ;
- obtenir des 74 partenaires du gouvernement français - adhérents tous volontaires - de donner chez eux à la langue française, (enseignement, médias, communications officielles et diplomatiques) un statut au moins équivalent à celui qu’ils accordent à toute autre langue étrangère sur leur sol : clause « de la langue étrangère la plus favorisée »;
- obtenir des 74 partenaires dans l’OIF - très impliquée dans la Convention Unesco sur la diversité culturelle de 2005 - de l’appliquer scrupuleusement ;
- adopter  la recommandation de feu Maurice Druon, et de hautes personnalités européennes et francophones, de réserver au français le rôle de langue de référence juridique dans les institutions européennes ;
- obtenir un engagement des Etats membres à la fois de l’O.I.F. et de l’U.E. qui reçoivent de « Bruxelles » des documents uniquement en anglais de les retourner tant qu’une version en français ne leur est pas parvenue, en stricte application de la réglementation européenne en vigueur ;
- obtenir, en liaison avec l’Hispanophonie et la Lusophonie, des Etats ACP membres à la fois de ces ensembles linguistiques et de la Francophonie qu’ils exigent de Bruxelles le traitement de leurs dossiers d’aide au développement dans les langues de ces ensembles.
Note rédigée par Albert Salon, ancien Ambassadeur, Président du FFI-France et d’ « Avenir de la langue française », au nom de plusieurs associations de promotion de la francophonie. Paris, le 11 avril 2011.
Politique.com

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Place au Grand Nord et à la francophonie...*


Congrès de l'institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole

L'Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM) tiendra son congrès et son salon commercial 2011 du 22 au 25 mai au Palais des congrès de Montréal. Pendant ces quatre jours, les participants débattront des enjeux économiques, de la mondialisation, de l'environnement et de la technologie sur le thème Mines sans frontières.
En plus de sept différentes plages de contenu et du Symposium sur le minerai de fer, deux grands aspects retiendront l'attention des participants.
D'abord, le Grand Nord avec tous les enjeux que soulèvent les activités minières dans ces régions compte tenu de l'éloignement et de la présence des populations locales.
Mais aussi la francophonie. Plusieurs pays francophones d'Afrique possèdent un potentiel géologique énorme, rappelle Chris Twigge-Molecey, président de l'ICM. Le Canada, par le Québec, occupe déjà une position de leader qu'il entend poursuivre et développer.

Quant au salon commercial, il permettra à 450 fournisseurs répartis dans 600 stands d'exposer les produits et services de l'industrie minière.
Chez les dirigeants de l'industrie minière canadienne, on est également conscient des besoins d'information et d'éducation de la population sur le fonctionnement et les retombées du secteur. «L'extraction minière est à la base de toutes les activités économiques», dit le président de l'ICM. C'est pourquoi, dans la cadre de son congrès, l'Institut met également à la disposition du public le salon M4S.

Les 4 «M» représentent les 4 piliers du secteur minier, soit les mines, les minéraux, les métaux et les matériaux. La mission du salon est d'éduquer le public sur l'impact de l'exploitation minière dans notre vie quotidienne.

Le salon avait accueilli 6000 visiteurs l'an dernier alors que le congrès se tenait à Vancouver. Près de 85% étaient des élèves de 10 à 16 ans.


Bien à vous,
Morgane BRAVO