*2011 Création du Blog. From Paris, France. Par Morgane BRAVO *Avocat de formation, expérience Diplomatique... 2002 en France : Candidate (titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16e arrondissement (Sud)*

samedi 19 novembre 2011

*Arianna Huffington and Joseph E. Stiglitz: The Way Forward...*



Arianna Huffington and Joseph E. Stiglitz shared the stage at 92nd Street Y on March 2 week as part of Meeting of the Minds series. "Unscripted and unmoderated," as Huffington noted.

The highlights here feature discussion of Stiglitz's at the time upcoming appearance at the Congressional Oversight Committee, an agreement that we are living with some kind of weird hybrid form of capitalism where "you socialize losses and privatize profits," and why the sense of urgency to save the financial industry has not been applied to the creation of jobs. "We have the best government money can buy," Stiglitz wryly noted. Remarking on the responsibility and obligation corporations have to maximize profits, he added, pointedly: "They almost have an obligation to buy the politicians in any way they can, so long as they don't go to jail. » 


*Crise financiere expliquée aux nuls...*




*La Mondialisation...*


Révélations effarante de John Perkins ancien assassin économique pour le compte des Etats Unis. Politique néo-coloniale, plans d'ajustement structurel, assassinats, intervention militaire. La véritable pierre angulaire de la mondialisation expliqué ici par l'un de ses acteurs.

Extrait du Film Zeitgeist: Addendum


dimanche 6 novembre 2011

*Joseph E. Stiglitz : La mondialisation de la protestation...*

 Par : Joseph E. Stiglitz :

Le mouvement protestataire qui a débuté en Tunisie en janvier pour s’étendre par la suite à l’Égypte puis à l’Espagne est désormais un phénomène mondial, avec des manifestations qui prennent d’assaut Wall Street et plusieurs villes d’Amérique.

NEW YORK – La mondialisation et la technologie moderne permettent désormais aux mouvements sociaux de transcender les frontières aussi rapidement que les idées. Et la contestation sociale a trouvé un terrain fertile partout dans le monde : un sentiment que le « système » a échoué et la conviction que, même au sein d’une démocratie, le processus électoral n’arrangera pas les choses – du moins, en l’absence d’une forte pression de la part de la rue.
En mai, je me suis rendu sur les lieux des manifestations tunisiennes ; en juillet, j’ai eu l’occasion de parler avec les indignados espagnols ; je suis ensuite allé rencontrer les jeunes révolutionnaires égyptiens sur la place Tahrir au Caire ;  il y a quelques semaines enfin, j’ai discuté avec les contestataires d’Occupy Wall Street, à New York. Il existe un thème commun, exprimé par le mouvement OWS, et qui se résume en une phrase simple : « Nous représentons les 99% ».
Ce slogan fait écho au titre d’un article que j’ai récemment  publié : « Of the 1%, for the 1%, and by the 1% » (Des 1%, pour les 1%, et par les 1%), décrivant l’augmentation considérable des inégalités aux États-Unis : 1% de la population détient plus de 40% de la richesse et perçoit plus de 20% des revenus. Et les personnes appartenant à cette strate raréfiée sont souvent grassement récompensées, non pas pour leur contribution à la société – bonus et plans de sauvetage anéantissent clairement cette justification des inégalités – mais parce qu’ils sont, disons les choses clairement, des rentiers prospères (et parfois corrompus).
Il est indéniable qu’une partie de ces 1% a grandement apporté sa contribution. En effet, les bienfaits sociaux apportés par de nombreuses véritables innovations (par opposition aux nouveaux « produits » financiers qui ont fini par dévaster l’économie mondiale) ont pour la plupart grandement excédé ce qu’ont perçu leurs inventeurs.
Partout dans le monde, l’influence des politiques et les pratiques anti-concurrentielles (souvent soutenues par les politiques) ont joué un rôle central dans le creusement des inégalités économiques. Et les systèmes fiscaux dans le cadre desquels des milliardaires comme Warren Buffett payent moins d’impôt (en pourcentage de leur revenus) que leur secrétaire, ou dans lesquels les spéculateurs ayant participé à l’effondrement de l’économie mondiale sont taxés à des taux inférieurs aux taux imposés à ceux qui travaillent pour eux, n’ont fait que renforcé cette tendance.
Les recherches de ces dernières années ont montré à quel point la notion d’équité était importante et ancrée. Les manifestants espagnols et ceux des autres pays ont raison d’être indignés : voici un système dans lequel les banquiers sont renfloués, tandis que ceux qui en ont été la proie sont livrés à eux-mêmes. Pire, les banquiers sont désormais de retour à leurs postes, gagnent des bonus dont le montant dépasse ce que la plupart des travailleurs espèrent gagner dans toute une vie, tandis que les jeunes qui ont travaillé dur pendant leurs études et respecté les règles du jeu n’ont aucune perspectives d’emploi épanouissantes.
La montée des inégalités est le produit d’un cercle vicieux : les riches rentiers ont recours à leur fortune pour façonner la législation dans l’objectif de protéger et d’accroître leur richesse – et finalement leur influence. La Cour suprême des États-Unis, dans sa célèbre décision Citizens United, autorise librement les grandes entreprises à utiliser leur argent pour influencer l’orientation de la politique. En revanche, alors que les plus riches sont autorisés à recourir à l’argent pour assoir leurs opinions, dans la rue la police m’a interdit de m’adresser aux manifestants de l’OWS à travers un mégaphone.
Le contraste entre une démocratie sur-réglementée et des banques non-réglementées n’est pas passé inaperçu. Mais les manifestants sont ingénieux : ils ont repris ce que j’avais dit à la foule et l’ont répété pour que tout le monde puisse l’entendre haut et fort. Et pour empêcher que le « dialogue » ne soit interrompu par les applaudissements, ils ont eu recours à des signes de main énergiques pour exprimer leur approbation.
Ils ont raison d’affirmer que notre « système » a un problème. Partout dans le monde, nous avons sous-exploité un certain nombre de ressources – des personnes désireuses de travailler, des machines inutilisées, des bâtiments vides – et sommes faces à des besoins non-satisfaits : lutte contre la pauvreté, promotion du développement, et modernisation de l’économie pour lutter contre le réchauffement climatique, pour n’en nommer que quelques-uns. En Amérique, après la saisie de plus de sept millions de maisons au cours des dernières années, les maisons vides contrastent avec les sans-abris.
Les manifestants ont été critiqués pour leur absence de propositions. Mais là n’est pas la question des mouvements protestataires. Ils sont l’expression d’une frustration à l’égard du processus électoral. Ils constituent une alarme.
Les manifestations anti-mondialisation qui ont eu lieu à Seattle en 1999, lors de ce qui était supposé être l’inauguration d’une nouvelle série de négociations commerciales, ont attiré l’attention sur les échecs de la mondialisation et des institutions et accords internationaux qui la gouvernent. Lorsque la presse s’est intéressée aux revendications des manifestants, elle a décelée chez eux une vérité certaine. Les négociations commerciales qui ont suivi ont été différentes – du moins en principe, elles étaient censées constituer un cercle en faveur du développement, remédier à certaines des lacunes mises en évidence par les manifestants – et le Fonds monétaire international a par la suite entrepris des réformes importantes.
De la même manière, aux États-Unis, les manifestants pour les droits civiques dans les années 1960 ont attiré l’attention sur le racisme institutionnalisé omniprésent dans la société américaine. Cet héritage n’a toujours pas disparu, mais l’élection du président Barack Obama montre à quel point ces manifestations ont bouleversé l’Amérique.
À un premier niveau, les manifestants d’aujourd’hui réclament peu : la possibilité d’utiliser leurs compétences, le droit à un emploi décent et à un salaire décent, une économie et une société plus justes. Leur espoir est évolutionnaire, et non révolutionnaire. Cependant, à un autre niveau, ils demandent beaucoup : une démocratie dans laquelle le peuple compte, et non les dollars, et une économie de marché à la hauteur des espérances qu’elle suscite.
Les deux sont liés : comme nous l’avons observé, des marchés sans entrave conduisent à des crises économiques et politiques. Les marchés ne peuvent fonctionner correctement qu'à condition qu’ils opèrent dans le cadre de régulations gouvernementales adaptées ; et ce cadre ne peut être érigé que dans une démocratie qui reflète l’intérêt général – et non l’intérêt des 1%. Le meilleur gouvernement que l’argent puisse acheter ne suffit plus.
Copyright: Project Syndicate, 2011.
Traduit de l’anglais par Martin Morel
Podcast de cet article en anglais.

*La mondialisation, une menace pour la moitié des Français...*

 
50 % des Français perçoivent la mondialisation comme une menace contre un peu plus d'un tiers (37 %) qui y voient une opportunité, selon un sondage TNS Sofres pour l'émission Dimanche+ de Canal+, publié dimanche 6 novembre. C'est deux points de moins que la précédente étude sur le sujet, en avril.
Le clivage est net en fonction de la préférence partisane. 53 % des sympathisants du PS voient la mondialisation comme une menace, contre 37 % pour ceux de l'UMP. Les chiffres grimpent à 66 % chez les partisans du Front de Gauche et 74 % chez ceux du Front National. Selon l'étude, les sympathisants de l'UMP sont les seuls à voir majoritairement (56 %) une opportunité dans la mondialisation.

Ces résultats se font l'écho du "succès" d'Arnaud Montebourg, qui prône la "démondialisation", lors du premier tour de la primaire socialiste le 9 octobre. Le député de Saône-et-Loire avait réuni plus de 455 000 voix, terminant troisième du scrutin. "Je n'ai pas gagné la primaire, mais je pense avoir gagné la bataille des idées", a affirmé dimanche Arnaud Montebourg, auteur du livre Votez pour la démondialisation ! (Flammarion), sur Canal+.
LIBRE-ÉCHANGE ET PROTECTIONNISME COHABITENT
Face aux conséquences de la mondialisation, les souhaits des Français paraissent au moins en partie contradictoires. Selon le sondage, 78 % d'entre eux jugent souhaitable de favoriser le libre-échange et d'exiger la réciprocité de la part de pays qui exportent beaucoup en France. Mais dans le même temps, ils sont plus des deux tiers à souhaiter que des mesures protectionnistes soient prises à l'échelle européenne (75 %) ou au moins pour la France (68 %).
Toutefois, même ceux qui souhaitent ces mesures se montrent assez sceptiques sur leur caractère réalisable. En effet, les 78 % de Français qui jugent souhaitable le libre-échange contre réciprocité se répartissent en 42 % qui la jugent réaliste et 36 % qui ne le pensent pas. De même, parmi les 75 % de Français qui souhaitent des mesures protectionnistes pour la France, 42 % les jugent réalistes contre 33 % d'un avis contraire. Le scepticisme est encore plus grand s'agissant du protectionnisme au niveau de la France : 35 % le jugent souhaitable et réaliste contre 33 % souhaitable mais pas réaliste.